Immortels
Souviens- moi des forteresses,
que l’on bâtissait dans les chênes
On tutoyait les dieux, les maîtres,
on dominait les champs les plaines
Souviens- moi de ces impasses,
dont on n'faisait jamais le tour
Quand résonnaient nos cris, nos rires,
qu’on hurlait à s’en rendre sourd
Souviens- moi des soirs d’été,
où l’on pouvait stopper le temps
Sur le toit du grand réservoir
et sous le toit du firmament
Souviens- moi de nos grands frères,
dont nous prendrions la relève
Nos pas glissés dans leurs empreintes,
nos faits d’armes issus de leurs rêves
Quand on était immortels
Souviens- moi nos escapades,
Où l’on goûtait à tout goûter,
On appartenait qu’à la nuit,
et la nuit nous appartenait
Souviens- moi de nos virées,
du frisson des premières rapines,
Quand on avait pour seul butin
la saveur de l’adrénaline
Souviens- moi de nos pupilles,
plus dilatées que l’univers
Quand rien ne distinguait vraiment,
le jour, la nuit, l’endroit, l’envers
Quand on était immortels