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Perplexe
Isolés dans la masse
On s’échappe, on s’enfuit
Dans le cyberespace
Pour combattre l’ennui
On a le cœur avide
On erre dans les réseaux
Pour remplacer le vide
Par du baume à l’égo
Et chaque matin nous laisse, un peu plus perplexe
Au fil des soirs défile
de l'intime de surface
Les trophées de profils
Se consument et s’effacent
Blasés des face-à-face
Des plaisirs que l’on feint
On s’enfonce dans l’impasse
De safaris sans fin
Et chaque matin nous laisse, un peu plus perplexe
On poursuit nos sosies
On s’oublie, on dérive
Jusqu’à l’anesthésie
Frénésie compulsive
Les jours succèdent aux jours
Les mois, les années passent
Mais c’est l’ennui, toujours
Qui prend toute la place
Et chaque matin nous laisse, un peu plus perplexe
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